Le temps ordinaire

Semaine VIII         

Fais que les événements du monde, Seigneur, 
se déroulent dans la paix, selon ton dessein, 
Et que ton peuple connaisse la joie
de te servir sans inquiétude. Par Jésus Christ.

Le temps ordinaire comprend 33 ou 34 semaines qui se déploient à 2 périodes distinctes de l’année liturgique. Entre le baptême du Seigneur (célébré le dimanche après l’Épiphanie) et le mercredi des Cendres, puis entre la Pentecôte et l’Avent.

Ce temps est dit « ordinaire », au sens d’habituel, familier, proche du déroulement quotidien de l’existence. Il est cependant jalonné d’un certain nombre de fêtes et solennités comme celle de l’Assomption de la Vierge Marie, de la Toussaint, du Christ roi de l’Univers … Pendant les dimanches « ordinaires », à l’inverse des temps forts de l’année où les lectures sont choisies de façon thématique, on fait une lecture continue des textes (Épîtres et Évangile) de l’année en cours, selon un parcours conçu sur trois années A, B et C. En semaine, on lit les quatre Évangiles en une année et des passages importants d’autres livres de la Bible en deux ans.

Nous concevons parfois « l’ordinaire » comme synonyme de « quelconque » alors qu’il s’agit du quotidien qui aujourd’hui pourrait constituer un défi, dans une culture ambiante qui valorise l’événementiel et ignore la vertu de répétition.

Le Temps ordinaire invite à affirmer de manière heureuse la fécondité de l’ordinaire et du quotidien chrétien.

« Le temps ordinaire, par ses multiples portes d’entrée, révèle la vie du disciple comme un lieu de passage du Christ, un mouvement permanent et paisible où le fidèle se laisse entraîner par le Seigneur sur des chemins nouveaux. Avec les autres temps qui appellent parfois plus fortement à la conversion, il tourne le baptisé vers l’avenir : la rencontre avec le Christ et le face à face avec Dieu qui seront son accomplissement. » Serge Kerrien, diacre du diocèse de Saint-Brieuc-Tréguier.

Au sein même de ce temps dit « ordinaire » qui célèbre la nouveauté permanente de l’irruption de Dieu dans l’histoire, l’expression « Dimanche du Temps ordinaire » déploie alors toute sa puissance. (Revue Célébrer n°393)